Vers une nouvelle subdivision de l'Arme de la gendarmerie 2
La loi du 16 juillet 1927 et le décret du 24 septembre de la même année détachent ces pelotons de la gendarmerie départementale. La légion de GRM, embryon d’une nouvelle subdivision d’arme, servant d'école pour les futurs gendarmes au point de vue de l'instruction élémentaire, militaire et spéciale voit ainsi le jour.
L'uniforme de la gendarmerie est conservé, mais les attributs argents deviennent ors pour les officiers et gradés et le bandeau de képi passe du blanc au rouge pour les gardes.
Les légions s'installent à Paris et à Tours en 1927, à Lyon en 1928, à Nancy en 1929, à Nantes et à Arras en 1930.
La même année un groupe de chars et d'automitrailleuses est créé à Satory.
Deux ans plus tard les effectifs n'atteignent que 8 000 hommes alors qu' en 1928 ils étaient prévus 15 000 hommes.
La montée en puissance sera continue mais difficile à réaliser en raison de contraintes techniques, notamment de casernement, de matériels, de remonte.
|
En 1935, alors que la Loi fixe les effectifs à 20 000 hommes la garde républicaine mobile ne comprend que 10 légions avec 11 400 hommes réalisés.
A la veille de la seconde guerre mondiale la garde républicaine mobile alignera 175 compagnies sur les 200 prévues au budget, soit environ 21 000 hommes en 15 légions (dont une d'Algérie) et 57 groupes (dont trois d'Algérie)
Dès le 26 août 1939 la GRM fournit de nombreux officiers et 6 000 gardes titulairesdu brevet de chef de section aux unités combattantes, Groupes de reconnaissances de Corps d'armée ou de divisions d'infanterie, bataillons d'Afrique, bataillons de mitrailleurs.
Seize unités motorisées assurent la couverture frontalière du Nord et de l'Est du pays.
Le 1er février 1940, il est procédé à une nouvelle numérotation des Légions de la GRM, avec une réduction de la plupart des compagnies à 3 pelotons.
Lors de la bataille de France en mai et juin 1940 de nombreux militaires de la GRM tombent au Champ d'Honneur ou sont blessés ou capturés par l'ennemi après s'être battus jusqu'à la dernière limite comme du reste le 45° Bataillon de chars légers de la gendarmerie engagé en unité constitué au sein de la 3° DC.
Présent à Stonne le 45° bataillon se signale durant 4 jours de combats acharnés contre le régiment d'élite ""Gross-deutchland"". Reconstitué après avoir eu 40 chars sur 45 hors de combat et rengagé à Tannay il détruit le 102° IR lors d'une contre-attaque blindée.
Recomplété à nouveau il combat dans la région de Perthes jusqu'à encerclement par une panzerdivision à Tavernay; le 45° Bataillon dénombre 34 tués, 59 blessés et dénombre la perte de tous ses chars.