Des radars plus nombreux et de moins en moins signalés 2
Des radars plus nombreux et de moins en moins signalés

Autre mesure déjà annoncée : la mise en place en 2011 de radars dits «tronçon». Le CISR reprend l'amendement du gouvernement évoquant cette nouvelle génération de radars et adopté par les députés lors de l'examen la semaine dernière du projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2). Ce texte indique dans quelles circonstances seront utilisés ces radars permettant de contrôler la vitesse moyenne des véhicules entre deux points d'un tronçon routier. Un article reconnaissant ce type de contrôle a été intégré dans le Code de la route. En adoptant un tel équipement, la France rejoint l'Allemagne, l'Italie ou la Norvège. «Les résultats sont très encourageants, puisque le taux de mortalité a baissé de 50%», avait indiqué, la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux.
Ces deux mesures sont favorablement accueillies par les associations luttant contre la violence routière. Celle portant sur le nouveau dispositif d'information «va dans le sens d'un plus grand respect de la vitesse», selon Pierre Gustin, l'un des responsables de la prévention routière. «Nous avons toujours été favorables à une signalisation du radar, car cela a une vertu pédagogique. Mais en allégeant l'information, on va faire cesser les mauvais comportements des conducteurs qui freinent brusquement au pied d'un radar. Cette mesure aura par ailleurs un impact positif sur la fluidité du trafic», ajoute-t-il. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, il est impératif de continuer de s'attaquer à la vitesse. «Elle est devenue la deuxième cause de décès après l'alcool, mais elle est sous-estimée. Si on veut passer sous le seuil des 2.000 tués d'ici à 2012, il faut continuer à lutter sans relâche contre les excès de vitesse», explique-t-elle, en espérant que d'autres mesures seront un jour adoptées. Parmi elles, le recours aux radars de troisième génération installés dans des véhicules en circulation ou encore l'interdiction des équipements permettant d'informer de la présence de radars mobiles. «Il faut également interdire aux préfets d'alerter la presse locale sur des opérations de contrôles avec le recours à des radars mobiles. Car, dans ce cas, l'effet de surprise est réduit à néant», ajoute la responsable de l'association.